« Quel que soit votre mode de vie, à partir d’un certain âge, le dépistage est indispensable », insiste l’oncologue.
En cas de doute, il ne faut jamais retarder une coloscopie prescrite par un professionnel. Mieux vaut un examen de contrôle inutile qu’un diagnostic trop tardif.
3. Sous-estimer les symptômes inhabituels
Le cancer colorectal se développe lentement et reste souvent asymptomatique au début.
Mais certains signes doivent immédiatement alerter :
Changement durable du transit (diarrhée ou constipation persistante)
Selles plus fines que d’habitude
Présence de sang dans les selles
Fatigue inexpliquée ou perte de poids rapide
Douleurs abdominales récurrentes
« Si votre médecin minimise vos inquiétudes, demandez un deuxième avis », conseille le Dr Teitelbaum.
Trop de patients attendent des mois avant de consulter, espérant que “ça passera”. C’est une erreur fréquente : plus le diagnostic est tardif, plus le traitement est lourd.
4. Négliger l’impact du mode de vie
L’alimentation et l’activité physique jouent un rôle essentiel dans la prévention.
Selon l’Assurance Maladie, plus de la moitié des cancers colorectaux pourraient être évités en agissant sur quelques habitudes simples.
Les principaux facteurs de risque sont :
La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie,
Une alimentation pauvre en fibres,
Le tabac,
L’alcool,
Le manque d’exercice physique,
Le surpoids.
L’Institut national du cancer estime que 21 % des cancers colorectaux chez les plus de 30 ans sont directement liés à l’alcool.
De plus, la surconsommation d’aliments ultra-transformés (sodas, biscuits, plats industriels) augmente l’inflammation intestinale.
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Acheter des vitamines et des compléments alimentaires
Adopter une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes, pratiquer une activité physique régulière et limiter l’alcool sont des leviers concrets pour protéger son côlon.
5. Ne pas parler de ses selles : un tabou dangereux
C’est un sujet que beaucoup préfèrent éviter, pourtant, les selles sont un indicateur majeur de la santé intestinale.
Selon une enquête de la Fondation ARC, plus d’un Français sur deux de plus de 45 ans n’ose pas aborder ce sujet avec son médecin.
Résultat : des signaux d’alerte passent inaperçus. Des selles anormalement fines, sanglantes, ou des changements persistants dans la fréquence doivent pousser à consulter.
« Parler de ses selles peut sembler embarrassant, mais cela peut littéralement sauver une vie », affirme le Dr Teitelbaum.
Briser le tabou, c’est aussi encourager la prévention et favoriser la détection précoce.
